Skip to search
Skip to main content
Search in
Keyword
Title (keyword)
Author (keyword)
Subject (keyword)
Title starts with
Subject (browse)
Author (browse)
Author (sorted by title)
Call number (browse)
search for
Search
Advanced Search
Bookmarks
(
0
)
Princeton University Library Catalog
Start over
Cite
Send
to
SMS
Email
EndNote
RefWorks
RIS
Printer
Bookmark
Fortune de Pascal en France au XVIII? Siècle
Author
Straudo, Arnoux
[Browse]
Format
Book
Language
English
Published/Created
Liverpool University Press 1997
Description
1 online resource (532 p.;)
Details
Summary note
Avant la parution des Lettres philosophiques de Voltaire, chaque grande famille intellectuelle examine la production pascalienne selon une perspective traditionelle. Après la XXV Lettre, où s'affrontent deux morales, deux épistémologies, deux conceptions de Dieu, le regard sur Pascal perd de son unité. Certes, parmi les écrivains des Lumières, l'anthropologie pascalienne est condamnée: la valorisation de l'amour propre, la croyance en l'idée de nature, le souci, le souci de bienfaisance, l'esprit de tolérance, le concept d'utilité, la foi dans le progrès et l'éfficacité de l'action politique s'opposent au tragique pascalien. Mais certains auteurs , tel Vauvenargues, sont sensibles à l'esthétique de Pascal, tandis que d'autres, comme d'Alembert, vantent ses mérites scientifiques. Le paradoxe de la fortune pascalienne est surtout entretenu, dans le parti des Lumières, par l'orientation sceptique donnée aux fragments sur la coutume ou sur le désenchantement du monde.Conséquence du progrès de l'esprit 'philosophique', les apologistes, chez qui le sens du péché s'est atténué, défendent avec tiédeur Pascal, en oubliant progressivement la dimension théologique des Pensées et en orientant ce livre vers une interprétation profane: les preuves historiques tendent à passer au second plan. L'apologie traditionnelle reconnaît un rôle social au christianisme, parallèlement au concept d'utilité et de progrès qui imprègnent les consciences religieuses. Dans ce contexte, peu favorable á une bonne compréhension de la théologie pascalienne, les jésuites atténuent leurs critiques envers l'auteur des Provinciales, tandis que les jansénistes, à l'exemple de Louis Racine, se révèlent des disciples infidèles: les preuves métaphysiques, naturelles ou morales ne s'inscrivent pas dans la filiation pascalienne. Les défenseurs de la religion chrétienne restent étrangers au message pascalien.Condorcet, premier éditeur des Pensées depuis Port-Royal, opère une fracture saisissante entre le moraliste et l'apologiste jusqu'à enrôler Pascal dans le camps des athées. La fin du XVIIIe siècle est marquée par le renouveau d'une sensibilité religieuse, mais celle-ci reste éloignée de la thématique pascalienne. Seule la littérature, avec l'éloge de la mélancolie, la fascination pour la subjectivité, la reconnaissance du fragment, offre l'amorce d'une transformation du regard sur Pascal.En conclusion, il semble que l'auteur du dix-septième siècle ne soit compris ni par les philosophes ni par les apologistes, dont l'horizon intellectuelle est paradoxalement réuni par les critères de raison ou d'utilité. Leur rapport à l'oeuvre pascalienne ne se lit que sous la forme d'une stratégie des 'morceaux choisis'. Ce sujet a aussi souligné l'intérêt d'un débat toujours recommencé: le XX résonne encore de l'affrontement entre le doute et l'optimisme, entre une interrogation sur les valeurs et la foi dans le progrès, entre la dénonciation de la perte des sens et le pari sur l'histoire. Le dialogue entre l'humanisme et l'anti-humanisme est de tous les siècles.
Doi
10.3828/9780729405461
Statement on language in description
Princeton University Library aims to describe library materials in a manner that is respectful to the individuals and communities who create, use, and are represented in the collections we manage.
Read more...
Other views
Staff view
Ask a Question
Suggest a Correction
Report Harmful Language
Supplementary Information